Doula – comment j’en arrive ici ?
La grossesse, le processus de la naissance, mais surtout plus largement l’anatomie et le fonctionnement du corps humain ont toujours été des centres d’intérêts très forts dans ma vie. Il suffit de jeter un oeil à ma bibliothèque d’enfant pour comprendre que cette passion est née en même temps que celle développée pour la lecture.
Dans mon parcours professionnel, j’ai pris le temps de me chercher, parfois même de me perdre, pour mieux me comprendre. En sortant d’un bac littéraire, j’ai investi les amphithéâtres pour suivre avec assiduité des cours en licence de psychologie. Bien que plaisantes, j’ai pris conscience que ces études ne combleraient pas mes attentes concernant mon avenir. J’ai choisi d’arrêter ma licence et de passer les concours d’entrée en Institut de Formations en Soins Infirmiers.
La réalité du système de santé m’a rattrapé-e et j’ai suspendu ma formation en cours de deuxième année, après avoir obtenu l’équivalence du diplôme d’aide-soignant·e.
J’ai travaillé en intérim pendant six mois dans divers services et établissements de santé en attendant le retour de l’école Estienne sur mon dossier de candidature à leur BTS édition. Il a été accepté, j’ai commencé mon BTS en septembre 2016 et en juillet 2018, j’obtenais mon diplôme. Jusqu’en février 2021, j’ai été technicien·ne de fabrication dans plusieurs maisons d’édition. J’ai adoré mon métier – en dehors des difficultés propres au monde du travail – mais ma passion m’appelait plus vite que prévu : j’ai senti que c’était le bon moment pour sauter le pas et donner ma démission.
Mes convictions
Avant de me lancer dans les formations choisies, il était important pour moi de parler de ma non-binarité avec mes proches. Je savais que la prise en compte de mes adelphes dans mon travail de doula serait primordiale, urgente et nécessaire. Et je ne pouvais plus mentir sur qui j’étais, autant pour moi que pour les personnes que j’accompagne.
Ma ligne de conduite, dans la continuité de ma posture en tant qu’aide-soignant·e, a toujours été de prendre en compte la singularité de chacun-e. En tant que doula, c’est aussi le cas. En écrivant ces mots, ça me paraît encore plus cliché puisqu’aujourd’hui tout le monde s’aligne sur l’idée d’être lae plus inclusif·ve possible. Je l’ai expliqué sur Instagram quand j’ai dévoilé mon logo (ici), le mot « inclusif » ne me convient pas. Mais c’est ce qui était le plus clair pour un nom d’activité et le plus proche de ma réalité, donc je l’ai gardé.
Ceci étant dit, ça me paraît toujours lunaire de devoir le dire alors que ça devrait être normal, inné, d’accueillir chaque personne avec respect, dans un espace où elles seront écoutées, entendues. Mais c’est une réalité. J’apprends et désapprends tous les jours un peu plus sur les oppressions et dynamiques qui nous entourent, et qui m’habitent aussi, afin de pouvoir vous recevoir au mieux.
J’ai à cœur d’orienter chaque personne vers les professionnel-les qui conviendraient si je sais que je ne suis pas en capacité de les accompagner.
Il me semble primordial de rappeler encore ici que malgré mon diplôme d’aide-soignant·e, je ne vous accompagne pas sous une casquette de professionnel-le de santé en tant que doula. Mes services viennent en plus de votre suivi médical. Nos métiers sont complémentaires et j’espère que le travail pluridisciplinaire entre les doulas et les soignant-es deviendra de plus en plus fréquent, pour le bien de tout le monde.
Récapitulatif de ma formation
L1 psychologie + semestre 3 2012 – 2014 |
IFSI – DE aide-soignant·e 2014 – janvier 2016 |
École Quantik Doula juin 2021 – avril 2022 |
Centre Galanthis 7 septembre 2021 – 29 septembre 2022 |
MOOC soins palliatifs (Cergy Paris Université) 2022 |
Bénévolat Planning Familial 45 Depuis 2021 |